vendredi 17 juillet 2009

Factotum (2005)


Charles Bukowski est surtout connu de ma génération (je pense et c'est malheureusement comme ça que je l'aie connue pour la première fois) pour sa frasque télévisuelle chez Bernard Pivot dans son émission Apostrophes rediffusé régulièrement à l'occasion de trop nombreuses désolantes émissions sur le top 100 ou équivalent ("florilèges") des moments télévisuels les plus cons, chiants, fous, embarrassants, ridicules, drôles et compagnie. Dans cette vidéo, l'écrivain est bourré et pollue le débat avant de se faire rappeler à l'ordre par un "Ta gueule Bukowski, tu nous emmerdes!".

Factotum est tiré d'une nouvelle de Charles du même nom et daté de 1975. On peut y trouver l'antihéros Henry (Hank) Chinaski, qui semble reprendre une bonne dose de l'auteur à commencer par la consonnance du nom de famile. Henry Chinaski est écrivain alcoolique se laissant porter sans trop se poser de questions. Inadapté au monde du travail mais devant s'y soumettre de temps en temps jamais bien longtemps pour renflouer la caisse et remplir les bouteilles. On pourra noter la performance de l'actrice Lili Taylor dans le second rôle (casté dans le récent mauvais paraît-il "Public Ennemies" et surtout connu pour son rôle dans Arizona Dream d'Емир Кустурица). Sans oublier Marisa Tomei vue récemment dans le très bon "The Wrestler" avec Mickey Rourke meilleur que jamais (c'est le cas de le dire). Le film, qui va au rythme de son personnage principal incarnée par Matt Dillon ("There's something about Mary", "You, Me and Dupree", "Wild things" (Sexe Crimes)) est fort sympathique mais cela s'arrête là, cette monotonie est ponctué par quelques discours (voix off de Hank) assez profonds apportant par petite touche, de la qualité et du sens à ce récit cinématique.


"If you're going to try, go all the way. Otherwise don't even start. This could mean losing girlfriends, wives, relatives, jobs. And maybe your mind. It could mean not eating for three or four days. It could mean freezing on a park bench. It could mean jail. It could mean derision. It could mean mockery, isolation. Isolation is the gift. All the others are a test of your endurance. Of how much you really want to do it. And you'll do it, despite rejection in the worst odds. And it will be better than anything else you can imagine. If you're going to try, go all the way. There is no other feeling like that. You will be alone with the gods. And the nights will flame with fire. You will ride life straight to perfect laughter. It's the only good fight there is."


Heureusement cette légèreté est sublimée par une magnifique bande son par Kristin Asbjornsen que je vous recommande vivement d'écouter avant de mourir.


Pour écouter c'est ici


Après avoir entrevue un documentaire sur l'écrivain dont je vous parle, puis avoir gouté à la libre adaptation d'une de ses nouvelles sous forme de ce Factotum, j'ai définitivement décidé de m'intéresser à ce phénomène qu'est Charles Bukowski. A suivre donc.

PS : N'allez pas voir "L'attaque du Metro 123"



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